En 2013, Anna a fait ses petits pas avec son premier album passé quasi-inaperçu. Il récidivera avec son second opus avec Women Are Evil deux ans plus tard sur le label Howlin Banana Records. On parie que cette fois-ci sera la bonne pour le Tourangeau farfelu avec son troisième opus intitulé May où on a vraiment l’impression qu’il a beaucoup écouté du DRINKS.
A écouter cet opus, le frère du membre du groupe Volage sent qu’il est énormément influencé par les fantaisies décalées du duo Tim Presley/Cate Le Bon mais aussi de la pop bricolée et colorée d’Ariel Pink. Il n’y a qu’à écouter « Pavement », « The Blue Noise » et autres « Legacy » où Martin Vidy s’aventure dans les terrains folk psychédélique, shoegaze et proto-punk comme bon lui semble. La voix semble parfois ronronner sur « Christmas Song » où on a l’impression qu’il porte un tuba et qu’il chante sous l’eau. Dans tous les cas, il essaie toutes sortes de style et n’a pas froid aux yeux.
Au milieu de tout ce joyeux bordel pour le moins bien organisé, Anna montre qu’il s’en tire avec les honneurs lorsqu’il s’agit de nous balancer une pop sucrée carburant à toutes types de substances avec des morceaux « Depression Medication Against God’s Mom Issues », « I’m From May » ainsi que « Criticism ». May pourrait être l’équivalent musical d’Alice au Pays des Merveilles en raison de ses épopées psychédéliques et inquiétantes sans aucune limite. Le Tourangeau possède toujours de l’imagination à travers ces dix compositions aventureuses.
Note: 7.5/10