Ça fait plus d’une quinzaine d’années que l’on ne se lasse pas de British Sea Power grâce à des disques désormais cultes et des compositions classieuses et incroyablement lyriques sans une perte d’inspiration. Et ce n’est pas avec leur septième album Let The Dancers Inherit The Party, soit quatre ans après leur dernier véritable album studio que fut le très beau Machineries of Joy en 2013 (on ne prendra pas en compte la bande-originale de From The Sea to The Land Beyond en 2013 et la collection des inédits sur Sea of Brass en 2015) qu’ils vont se reposer sur leurs lauriers, bien au contraire.
Le sextet de Brighton revient briller sur ces douze compositions romantiques que l’on croirait échappés de The Decline of British Sea Power en 2003 avec les incroyables « Bad Bohemian » et « Keep On Trying (Sechs Freunde) ». On a parfois l’impression qu’ils se sont offerts une bonne cure de jouvence tellement les compositions éclatantes de « International Space Station », « St. Jerome » et « Praise For Whatever » étonnent pour leur fougue joyeuse. Les guitares rugissent sans être agressifs, la voix gracieuse de Jan Scott Wilkinson se fond à merveille sur les envolées lyriques et on n’a pas à se plaindre.
Se rapprochant d’Echo & The Bunnymen, Arcade Fire et autres Psychedelic Furs niveau influences musicales, British Sea Power reste attaché et attachant car profondément marqué par le Brexit. Ça se ressent au niveau de l’écriture qui sent la nostalgie surtout sur « Electrical Kittens », la légère mélancolie de « Want To Be Free » et même le délicieux « Don’t Let The Sun Get In The Way ». Non, ce n’est pas un miracle, le groupe revient aux bases que l’on aimait et Let The Dancers Inherit The Party est le genre de disque qu’on puisse écouter en boucle en raison de ses magnifiques titres donnant l’espoir.
Note: 9/10