Slaughter Beach, Dog – Welcome / Motorcycle.jpg

Nota bene: Cette chronique a été rédigée en octobre 2016 mais n’a jamais été publiée. Elle a été mise à jour en juillet 2017, le temps que j’attende son prochain EP pour pouvoir mieux traiter le sujet.

Slaughter Beach, Dog est en fait le side-project de Jake Ewald qui n’est autre que le chanteur et guitariste du groupe emo Modern Baseball. Alors qu’on a été gâté par leur dernier album (chroniqué ici), voilà que le musicien de Philadelphie a envie de faire ses preuves en solo avec ce premier album sobrement intitulé Welcome.

Une fois n’est pas coutume, un musicien issu d’un groupe qui se lance en solo s’éloigne quelque peu des origines musicales de son groupe d’origine et c’est exactement le cas pour Slaughter Beach, Dog. En dix morceaux, Slaughter Beach, Dog explore tous les recoins de l’indie rock à l’état brut avec des monuments électriques comme « Mallrat Semi-Annual », « Monsters », « Forever » et autres « Drinks » très Hold Steady dans l’âme mais aussi des moments plus nuancés avec l’envoûtant « Toronto Mug » divisé en deux parties, le jangly « Bed Fest » ainsi que la ballade folk de « Politics of Grooming ». Il ne manque plus que l’instrumental bien explosif nommé « Essex Street » en guise de conclusion pour apprécier toute la créativité du natif de Philadelphie.

Slaughter Beach, Dog n’est pas qu’un projet supplémentaire pour Jake Ewald montrant un musicien à l’aise dans ses baskets et dans son univers riche et passionnant. Un bon moyen pour nous souhaiter la bienvenue dans son jardin secret.

Note: 8/10

L’année 2017 n’a pas été facile pour Modern Baseball en raison de l’annulation de leur tournée suite aux nombreuses crises d’angoisse que traversent Brendan Lukens entre autres. Et tandis que le groupe de Philadelphie fait face à un avenir incertain, Jake Ewald remet en selle son projet solo qu’est Slaughter Beach, Dog avec un EP en guise de dessert nommé Motorcycle.jpg faisant suite à son premier album paru en septembre dernier.

Composé de quatre titres, cet EP montrera le côté doux de l’artiste avec des pièces plus indie folk/alt-country qu’à l’accoutumée, à l’image de « Your Cat » et de « Glowing » avec son songwriting qui fait toujours autant mouche. Quelques moments plus originaux viennent s’y glisser avec le spoken-word intrigant de « 104 Degrees » avant que le final « Building The Ark » fera intervenir une guitare électrique fuzzy sans jamais désorienter son auditeur.

Encore une fois, Slaugher Beach, Dog nous accueille chaleureusement et on reste captivé par autant d’aisance. Et même si l’avenir de son groupe est en plein questionnement, Jake Ewald se fait plaisir en s’émancipant de plus en plus et se sent comme un poisson dans l’eau.

Note: 7/10

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