Dans la catégorie des nouveaux groupes indie rock qui ont un nom de groupe un peu pourrave, on peut citer Great Grandpa. Au début, j’hésitais mais au final je me suis laissé tenter. C’est un quintet venu de Seattle qui est composé d’Alex Menne (chant), Pat Goodwin (guitare), Dylan Hanwright (guitare), Carrie Miller (basse) et de Cam LaFlam (batterie) et qui aurait très bien pu signer chez Hardly Art en raison de leur son grunge-pop bubblegum énergique et jovial mais non, Double Double Whammy leur a fait les yeux doux en premier après Broken World Media (où ils ont sorti un premier EP Can Opener en 2015). C’est ainsi que sort leur premier album Plastic Cough qui est à la hauteur de ce que l’on attendait de leur part.
Dès le départ, on sent que Great Grandpa a envie d’en découdre avec des hymnes grungy qui mettent la patate comme « Teenage Change », « Favorite Show » et « Fade » toutes guitares dehors sans oublier la voix entraînante d’Alex Menne. Le songwriting pointu et post-adolescent de cette dernière est largement mis en valeur sur des pièces dynamiques telles que « Expert Eraser » et « Grounded » et ce n’est pas pour rien que le quintet veuille se frotter à la concurrence.
Tandis qu’ils en font un peu trop parfois notamment sur le final complètement bordélique de « NO », Great Grandpa n’hésite à dévoiler leur facette plus apaisée avec des morceaux calmes et acoustiques que sont « All Things Must Behave / Eternal Friend » rappelant Jimmy Eat World dans sa structure (pardon pour la comparaison) et « Faithful » avant de repartir de belle sur des morceaux plus sombres et diaboliques avec « Pardon My Speech » et le final bien heavy nommé « 28 J’s L8R » qui vient tout détruire sur son passage. Plastic Cough est le premier testament d’un groupe de Seattle qui, malgré son nom de groupe vraiment hasardeux, a vraiment quelque chose dans le ventre et l’exécute parfaitement bien.
Note: 8/10