Weaves – Wide Open

Avec leur premier EP paru en 2014 et un premier album l’année dernière (chroniqué ici), Weaves était devenu la sensation indie rock de Toronto de 2016. Et pour cause, le quatuor mené par l’incroyable chanteuse Jasmyn Burke a remporté le gros lot avec ses morceaux rafraîchissants et totalement explosifs. Mais hors du question pour le groupe de croiser les bras car voilà qu’ils veulent en découdre avec leur second opus intitulé Wide Open.

Weaves nous donne l’impression d’être bridé dans leurs créations. Le terme « sophomore jinx » n’existe pas chez eux, ils tapent dans le dur et un point c’est tout. Les deux premiers titres « #53 » et « Wicked Panda » correspondent à du Weaves pur jus: de l’énergie communicative qui fait carrément du bien. Qu’il est bon de se défouler sur des compositions bien punchy et allumées dignes du quatuor. Mais très rapidement, ils donnent un autre aperçu de leur style plus contrôlé qu’auparavant avec des morceaux indie rock plutôt raffinés comme le très punchy « Law & Panda » sans oublier les plus pop « Walkaway » et « La La » où le songwriting de Jasmyn Burke atteint des sommets tant elle nous fait partager ses expériences personnelles durant les élections de l’année dernière.

Après une sublime ballade nommée « Wide Open », c’est reparti pour un tour avec le complètement dingue « Scream » se voulant être un hymne à l’amour de soi face aux actuelles violences raciales faisant intervenir la trop cinglée Tanya Tagaq pour un mindfuck musical. Ne me dites pas que je ne vous ai pas prévenu. Sinon, Weaves repart sur les rails avec les impeccables « Gasoline » et « Grass » où ils sont au top de leur forme, surtout mamzelle Burke qui n’hésite pas à se mesurer à ses concurrentes actuelles avec le final bien électrique du nom de « Puddle » avec ses premières secondes faussement calmes. Au final, j’avoue avoir une légère préférence pour cet opus par rapport à leur premier tout simplement grâce à son côté consistant et plus contrôlé faisant ressortir une vulnérabilité insoupçonnée depuis peu.

Note: 8/10