Destroyer – Ken

Le dernier album de The New Pornographers intitulé Whiteout Conditions (pour rappel, chroniqué ici) était remarqué par la grande absence d’un des principaux cerveaux du groupe, Dan Bejar. La raison de son absence était parce qu’il était énormément impliqué dans son projet musical Destroyer. Mais rassurez-vous, il reste dans le groupe, c’est juste que cette année, il s’est concentré à 100 % sur son nouvel album intitulé Ken.

Le successeur de Poison Season (chroniqué ici) s’éloigne définitivement de ses influences jazz pour aller flirter avec des sonorités plus froides et synthétiques. Exit David Bowie, Lou Reed et autres Bruce Springsteen et accueillez plutôt The Cure sur Ken avec des morceaux riches en synthés et en boîtes à rythme comme le mélancolique « Sky’s Grey » avant que n’arrive la voix toujours aussi charismatique de Dan Bejar, les notes de piano ainsi que sa guitare mélodique mais également « Tinseltown Swimming In Blood », les envoûtants « Rome », « Ivory Coast » et « Stay Lost » aux claviers bien planants.

Et lorsque les effets électroniques à l’image de l’obscur « A Light Travels Down The Catwalk » ne sont pas de la partie, Destroyer continue à développer une grâce infinie aussi bien sur des trouvailles plus rock comme « Cover From The Sun » et « Sometimes In The World » ou d’autres plus contemplatifs avec la pop pure de « Saw You In The Hospital ». Avec une plume toujours aussi aiguisée, le canadien continue de tracer sa route et nous prouve qu’il sait parfaitement mener la cadence avec l’aide de son producteur Josh Well de Black Mountain sur cet opus expérimental et inattendu où les structures ont pris de l’ampleur à l’image de la conclusion « La Règle du Jeu » à la rythmique efficace.

Note: 8.5/10