Qu’est-ce que Saskwatch ? Non, ce n’est pas la célèbre créature surnommée le bigfoot ou encore le comics de Marvel mais c’est un groupe indie pop venu de Melbourne en Australie mené par la chanteuse Nkechi Anele et qui a publié trois albums à leur actif. Et qu’est-ce que Manuel Override ? Leur quatrième album qui est à coup sûr le disque idéal de cette fin d’année 2017.
Si vous vous attendez à une formation soulful parce que cela compte plus de 4 membres, vous vous mettez le doigt dans l’œil. Parce que Saskwatch est bien loin de tout cela et ils nous le font comprendre avec leur quatrième disque qui débute en grandes pompes avec l’introduction bien fuzzy et élégante du nom de « December Nights » qui est suivi de l’impeccable tube psychédélique à la Mac Demarco qu’est « Then There’s You » avec son orgue bien sinistre. Le chant de Nkechi Anele qui sublime les instrumentations vintage comme les fantastiques « Renoir » résolument 60’s, « Finger Painting » avec son riff de piano entêtant ainsi que l’ésotérique « 100 Years » avec son final inattendu un peu trop brutal avec une batterie saturée.
Manual Override est un disque riche en sensations fortes où l’on vacille entre morceaux tendres et aériens (« North Terrace » chanté aux côtés de Liam McGorry ainsi que les arrangements de cordes renversantes de « Fortress » et de « Heaven Seems So Far ») et d’autres plus enlevés et rythmés (le jubilatoire « Gemini » et l’agressif « Shrinking Violet ») et ce sans jamais se perdre dans leurs idées. Après la conclusion bien mélancolique et poétique du nom de « Renaissance Man », Saskwatch sait enfin jongler parfaitement avec son style tantôt indie pop tantôt pop psychédélique des années 1960 sans fioritures. Le quatrième album est sans doute leur perle rare de leur discographie et on espère vivement que le monde entier s’y attarde car il mérite tout de même sa reconnaissance pour son travail d’orfèvre irréprochable.
Note: 10/10