Est-il vraiment nécessaire de présenter Franz Ferdinand à ce stade de leur carrière ? Non. Au moins cela a le mérite d’être clair. Il est clair que depuis la parution de leur trop sous-estimé Right Thoughts, Right Words, Right Action en 2013, il s’en est passé des choses sur la planète d’Alex Kapranos. On a vu le groupe s’acoquiner avec le duo Sparks pour un album collaboratif du nom de FFS (chroniqué ici) qui est plus vu comme une cour de récréation plutôt qu’un truc à investir. Pour leurs quinze années d’existence, le désormais quintet fait son grand retour avec leur cinquième opus Always Ascending.
Et dernière information, sachez que notre très cher Nick McCarthy a décidé de quitter le groupe afin de se lancer . Il est ainsi remplacé par Dino Bardot à la guitare ainsi que Julian Corrie aux synthés et à la guitare. Pour ce nouvel album, Franz Ferdinand a décidé de donner un bon coup de fouet à leur musique en recrutant le prestigieux Philippe Zdar à la production que je ne présente plus non plus car ce n’est plus la peine. Ainsi, cet opus se veut plus synthétique et dansant que ses prédécesseurs sans trahir ses bases post-punk/dance-punk qui ont fait leur réputation.
On appuie sur la touche Play et très vite, le groupe écossais a envie d’en découdre avec les futurs tubes en puissance comme l’introduction mais également « Paper Cages » et « Lois Lane » qui a de quoi rappeler les fantaisies de Sparks et qui n’ont pas à rougir avec des morceaux plus psychédéliques à l’image de « Lazy Boy », « Huck and Jim » et « Glimpse of Love ». Il y a un petit côté disco-funk qui n’est jamais déplaisant sur certains arrangements d’Always Ascending aussi brillant qu’un néon dans le noir que revigorant. En revanche, on s’agenouillera devant les prestations d’Alex Kapranos sur les ballades nocturnes et romantiques du nom de « The Academy Award » et de la conclusion « Slow Don’t Kill Me Slow » nous rappelant qu’il a quand même mis tout le monde d’accord sur l’album de BNQT l’année dernière, le petit saligaud !
Plus les années passent, plus Franz Ferdinand cherche à expérimenter et à grandir en puissance et ce Always Ascending en est une preuve concrète. Le groupe de Glasgow avec un nouveau line-up ajoute un sang neuf même si on pourra reprocher un léger manque de nouveauté par rapport à leurs prédécesseurs et le léger de manque d’audace qui en découle. Mais qu’importe, quand on est déjà au sommet, à quoi s’attendre de toutes façons ?
Note: 8/10