Bekon – Get With The Times

Pour 100% de la hype musicale, le meilleur album de l’année 2017 restera DAMN. de Kendrick Lamar et c’est un fait. Même si il contient des tubes incroyables comme « HUMBLE. », « DNA. » ou encore « ELEMENT. », il s’agit du disque le plus faiblard du rappeur de Compton (mais toujours de très grande qualité, hein !) qui s’est une troisième fois fait dérober la vedette aux derniers Grammy de cette année par Bruno Mars dans la catégorie « album de l’année » (sérieusement, les gars ?). Mais ce qui fait que DAMN. reste un disque immense, c’est en partie grâce à des producteurs qui ont rempli leur contrat honorablement dont un gars mystérieux qui a attiré toute notre (mon) attention qui se nomme Bekon qui a produit 8 morceaux de l’opus. Désormais, le mystère se dissipe sur son premier album solo du nom de Get With The Times.

Pour présenter brièvement le bonhomme, Bekon est présent depuis un petit bout de temps vu qu’il a collaboré avec des pointures comme RZA du Wu-Tang Clan, Snoop Dogg, Dr. Dre et Eminem. Suite à l’incroyable succès de DAMN., il était temps pour Daniel Tenenbaum (son vrai nom) d’offrir ses prouesses musicales (poussées par Kung-fu Kenny) avec ce premier opus. Et on s’éloigne de l’univers hip-hop pour aller chercher vers d’autres influences musicales comme la soul/R&B vintage teintée de pop psychédélique et de trip-hop à travers des morceaux qui sont ma foi réussies et recherchées comme l’envoûtant « Cold as Ice » mais aussi « America », « Oxygen » et « Catch Me If You Can ». Sa voix feutrée à travers des productions mystiques parfois réminiscentes d’Adrian Younge et incroyablement inventives ont de quoi nous laisser bouche bée surtout sur les épiques « Mama Olivia », « 17 » et « 30 ».

En seize titres, Bekon impressionne et enivre son auditeur et ce Get With The Times est riche en surprises. On y croise des interludes relatant le temps qui passe (« 7am », « 9am », « 12pm », »4pm ») mais aussi des moments plus qu’originaux comme le morceau-titre qui viendra renouer avec les sonorités hip-hop en conviant un rappeur inconnu. Ce morceau s’étend sur 7 minutes et se clôt avec un impressionnant solo de guitare digne des meilleures œuvres de Pink Floyd. On appréciera également l’intervention d’une chanteuse française sur les sonorités bossa nova de « Candy and Promises ». Quoi qu’il advienne, Get With The Times est un premier effort aussi bien hallucinant qu’impressionnant de la part d’un producteur qui s’affirme et qui souhaite élargir sa palette musicale déjà bien riche.

Note: 8.5/10

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