Niki Niki – Absence

Niki Niki fait parti de l’écurie du label très prometteur Yotanka qui regroupe aussi bien Octave Noire, Kid Francescoli ou plus récemment Tample. Le trio parisien est composé de Mélodie Orru au chant, Pierre Le Bourgeois et de Jacques de Candé et qui pratique une musique électro-pop quasi-surréaliste à mi-chemin entre Depeche Mode et Hundreds mais aussi avec des traces de trip-hop dignes de Massive Attack, comme l’atteste leur premier album Absence.

Après un « Prelude » qui retient notre attention, place au premier titre « Pink Sorrows » qui a de quoi planter le décor de ce premier opus. Rythmiques trap, chant pénétrant de la part de Mélodie Orru et ambiances synthpop bien singulières, tout est au programme et Niki Niki ne dérogera pas à la règle. Et on continue sur cette lancée avec le morceau-titre digne de la bande de Martin Gore à la période Violator comprenant un sympathique riff de guitare et d’une boîte à rythme catchy mais également la plus lyrique « Pretty Sunny Funny Walk » montrant que les Parisiens ont aussi digéré les sonorités Björkiennes ainsi que « Glorious Dayz ».

Niki Niki s’en tire parfaitement avec les honneurs sur leur premier album et convoque tout l’âge d’or de la synthpop sans jamais tomber dans la désuétude et Absence contient pas mal de moments glorieux et audacieux comme les accents folktronica de « Nothing Never Dies » et le progressif « Statues » aux synthés angoissants et au duo masculin/féminin qui hypnotise. Après une montagne russe auditive tellement intense, l’heure est venue de se dire au revoir avec le dernier titre mélancolique tout en guitare/voix du nom de « Til Sunday » résolument déchirant. Le trio parisien a de beaux jours devant lui tout simplement qu’ils réussissent à se démarquer d’emblée avec leur originalité mais également parce qu’ils maîtrisent avec brio les codes de l’électro-pop tout en brisant les barrières.

Note: 8/10

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