Cosmo Sheldrake – The Much Much How How & I

Depuis la parution de son premier EP Pelicans We en 2015 contenant entre autres les tubes « Rich » et « The Moss », Cosmo Sheldrake s’est imposé comme étant une valeur sure de la scène musicale britannique. Le troubadour est plutôt du genre à sampler les sonorités venues de la nature pour bousculer les codes de la pop. Et c’est dire qu’il s’est fait attendre car le voici de retour avec son tout premier album nommé The How How Much Much & I.

Le musicien multi-instrumentiste est venu de nouveau ajouter sa pierre à l’édifice en nous proposant un premier disque hors du commun où les samples venus d’ailleurs viennent s’agrémenter dans sa musique surréaliste. Il suffit d’écouter les morceaux fantaisistes et anachroniques que sont « Linger Longer » avec sa mélodie instrumentale légère et ses chants d’oiseau accompagnés d’une jolie symphonie mais également « Wriggle » et « Come Along » qui donnent le ton. La voix moderne et résolument sucrée de Cosmo Sheldrake se mêle parfaitement aux arrangements musicaux bien colorés et inventifs.

Ainsi, on bascule d’un univers musical à un autre; d’une ambiance à une autre sans réelle transition. Soutenue par des interludes venues d’ailleurs (« Birthday Suit », « Spring Bottom », « Linger A While »), il n’est pas anodin de passer d’une atmosphère légère avec « Egg and Soldiers » et la bien-nommée et très baroque « Slow Waltz » à une ambiance beaucoup plus sombre et lugubre avec « Pliocene » et « Beetroot Kvass » entre autres. Il n’y a pas que notre principal hôte qui nous offre des prestations honorables au micro, on peut également saluer l’interprétation toute en allégresse de Bunty sur le féerique « Mind of Rocks » qui n’est pas à passer à côté.

En somme, un festival musical où toutes les ambiances sont les bienvenues et qui se clôt avec une fanfare bien agitée du nom de « Hocking » où les cuivres s’en donnent à cœur joie. Quoi qu’il en soit, Cosmo Sheldrake continue à entretenir son mystère et son originalité à travers ce premier opus riche en délires sonores parfaitement maîtrisé et coloré.

Note: 8/10