Laure Briard – Sorcellerie / Coração Louco

L’année 2016 fut bien triomphale pour notre Laure Briard. La chanteuse toulousaine avait touché le gros lot avec son album Sur la piste de danse (chroniqué ici) qui l’a propulsé au rang des plus grandes en matière de pop française yéyé. Forte réjouie de ce succès, elle a récidivé avec son nouvel EP intitulé Sorcellerie.

S’ouvrant sur « Dreams » interprété en anglais, Laure Briard marche sur les pas de son album avec les sonorités pop psychédélique résolument 60’s tout comme « Les Pins des Landes ». Entre deux réside une reprise pour la moins risquée mais très honorable de Jeanne Moreau qu’est « On dit que je ne suis pas sage », la toulousaine continue à nous impressionner pour son dose de mysticité avec sa conclusion résolument psychédélique. Avec cet EP, elle continue de sortir des sentiers battus en nous ensorcelant avec son univers propre à elle.

Note: 8/10

L’année dernière, Laure Briard nous a offert un EP intitulé Sorcellerie en guise de rab suite à son album paru il y a maintenant deux ans de cela. On pensait qu’elle allait se reposer sur ses lauriers après tant de sorties musicales mémorables mais c’est mal connaître la toulousaine. Voilà qu’elle décide son auditoire avec un nouvel EP interprété en portugais intitulé Coração Louco (que l’on peut traduire par « cœur fou »).

Comme sa collègue de bureau Cléa Vincent l’année dernière (pour rappel, chroniqué ici), Laure Briard a décidé de s’exiler au Brésil afin de se réinventer. Délaissant les sonorités yé-yé et pop française psychédélique des années 1960, la chanteuse et musicienne a décidé de lorgner vers la bossa-nova en collaborant avec le groupe Boogarins. Ainsi, Coração Louco se veut être une histoire d’amour entre une fille et un groupe, entre la France et le Brésil, et c’est dire qu’elle se débrouille à merveille en chantant en portugais sur « Jorge » et « Janela ».

Le mélange entre bossa-nova et la pop psychédélique fait son effet tandis que la fusion entre la grâce de Laure Briard et les compositions de Boogarins opère avec tantôt la courte ballade nommée « Janela » mais aussi la sublime conclusion qu’est « Cravado ». Hormis la pièce centrale pour la moins étrange et avant-gardiste nommée « Numa Fria Noite », l’égérie de Midnight Special Records continue de nous impressionner et on peut dire qu’on la préfère beaucoup mieux dans ce registre-là avec Coração Louco. Elle et Cléa Vincent réussissent mieux lorsqu’elles sortent des sentiers battus en s’ouvrant au monde sans pour autant trahir leurs origines. Que va-t-elle nous réserver en 2019 ?

Note: 8.5/10