Rest Ashore fait parti des découvertes au pif mais qui ont traîné depuis plusieurs mois. Le quatuor indie rock formé en 2011 nous vient tout droit d’Hoboken, dans le New Jersey et est composé d’Erica Butts (chant, guitare), de Franklin Savulich (guitare), de Gabriel Bond (basse) ainsi que d’Isabelle Baker (batterie). Après un premier album sorti il y a deux ans de cela maintenant, ils avaient publié un second opus paru en décembre dernier nommé Pornoviolence.
La chanteuse et guitariste afro-américaine Erica Butts impressionne par sa plume imagée allant droit au but mais également par son interprétation totalement charismatique qui domine sur les morceaux aux saveurs 1990-2000 de « Hjarta », « Soyuz Sweetheart » mais encore de « Queen Of The Morning » qui traitent tout simplement de sexe sans pudeur et n’allant pas par quatre chemins. Les influences indie rock lo-fi sont bien mis en avant à travers Pornoviolence mais Rest Ashore étonne plus pour ses sonorités math-rock qui brillent sur les instrumentaux cérébraux de « Drunken Fest » et de « Life In The Time Of Tear Gas » montrant des musiciens pour les moins talentueux.
En remettant une couche d’érotisme sur la conclusion plus dépouillée et « unplugged » intitulée « Suck & Blow » dont je vous épargnerai la traduction, Rest Ashore est un de ses groupes indie rock que l’on passera à côté, ce qui est dommage car le groupe d’Hoboken dégage un sacré charisme avec leurs compositions sans fioritures et sans équivoque. Il paraîtrait qu’ils reviendront avec un prochain album intitulé Pornogore. A suivre donc.
Note: 8/10