Et dire que j’ai failli passer à côté du dernier album de Laura Veirs à cause de ces grosses sorties innombrables. L’auteure-compositrice-interprète du Portland connaît une trajectoire plutôt honorable mais n’avait pas donné signe de vie depuis Warp and Weft paru en 2013. Après le succès critique de son album collaboratif avec Neko Case et k.d. lang en 2016 nommé case/lang/veirs (chroniqué ici), la voici enfin de retour avec son dixième opus The Lookout.
Et c’est avec une agréable surprise que l’on entend une Laura Veirs plus épanouie à travers cet opus produit par son mari et éternel collaborateur Tucker Martine. Les morceaux indie folk sont de nouveau gracieux et envoûtants avec notamment « Margaret Sands » en guise d’ouverture montrant une sagesse insoupçonnée. Ces morceaux sont d’un naturel et il n’y a qu’à juger « Everybody Needs You » et le tendre « Heavy Petals » qui sont éclatants de fraîcheur.
On a surtout l’impression que Laura Veirs s’épanouit et s’offre une cure de jouvence suite à sa récente maternité comme l’atteste des titres somptueux comme la triptyque « The Meadow », « The Canyon » et « Lightning Rod ». The Lookout a vu bousculer donc Jim James et John Hyde à la pedal steel sur l’ode à Grateful Dead sur le voyageur « Mountains Of The Moon » mais également Sufjan Stevens qui lui renvoie l’ascenseur avec l’envoûtant « Watch Fire » qui n’en finira pas de hanter nos esprits. Pour ce dixième opus, la native de Portland se sent comme vivifiée de nouveau et cela s’entend.
Note: 8/10