William Z Villain – Stonedigger

L’année dernière, nous avions fait connaissance avec un drôle de bluesman qui répondait au nom de William Z Villain (chroniqué ici). Il nous avait offert un premier album de blues débridé aux influences multiples qui comprenait entre autres son désormais culte « Anybody Gonna Move ? ». Cette année, le natif du Wisconsin ne veut pas s’arrêter en chemin, la preuve avec son successeur intitulé Stonedigger.

On prend les mêmes et on recommence. Enregistré en France en compagnie du producteur Nicolas Miliani, Stonedigger ira de nouveau convoquer ses influences qui ont bâti sa petite réputation en poussant un peu plus loin. William Z Villain ira jouer avec sa voix « suranné » (passant du chant au slam de façon inattendu) tout comme avec les multiples rythmiques qui l’accompagnent notamment sur l’introduction des plus barrés intitulée « Bomb Goes Boom » mais encore les fantasques « Paper Trail » et « Uncle Bill Goes Hi-Fi ».

Mêlant beats hip-hop bien percutants en passant par des sonorités soit calypso soit tango, le blues rural/freak-folk quelque peu bucolique reste mutant. On peut aisément passer d’une ballade folk des plus délicates avec « Decadence » à quelque chose de plus osé avec « Under Every Sphere » en compagnie de Benjamin Pierce. On navigue aussi bien sur les côtes méditerranéennes que les côtes caribéennes ou encore les contrées sud-américaines et on ne s’ennuie jamais.

Après une multitude de sons proposées, place à la mélancolie avec une sublime ballade au piano et son ambiance résolument rétro sur « I Wonder ». Comme quoi derrière ce génie foutraque se cache un musicien qui possède un sens du détail irréprochable et William Z Villain continue à nous ensorceler sur ce Stonedigger.

Note: 8/10