Laura Gibson – Goners

Souvenez-vous en 2016 lorsque Laura Gibson nous avait envoûté avec son sublime quatrième album Empire Builder (chroniqué ici). L’auteure-compositrice-interprète venue de l’Oregon avait délaissé son indie folk original pour des ambiances plus pop voire même trip-hop pour un résultat plus que satisfaisant. Deux ans plus tard, elle remet le couvert avec son successeur intitulé Goners.

La pochette et le titre de l’opus donnent déjà le ton du disque qui se veut donc nocturne. Laura Gibson explore le thème du deuil permanent et à quel point cela peut faire partie dans nos vies. Dans le cas de notre hôtesse, le deuil est présent dans sa vie que ce soit durant son adolescence ou il y a quelques années de cela. Et on le ressent sur des compositions sépulcrales comme « I Carry Water » qui ouvre le bal avec élégance et sobriété mais également sur d’autres pièces touchantes comme « Slow Joke Grin » et « Clemency ».

Goners se trouve à mi-chemin entre les sonorités indie folk des débuts aux arrangements solennels et maximalistes d’Empire Builder. Ainsi, les sonorités quelque peu baroques accompagnant les contes sombres de la native d’Oregon une plus-value notamment sur « Performers », « Tenderness » et « Marjory » où l’on se surprend à fredonner à ses côtés. Une fois de plus, Laura Gibson atteint le sommet avec ses nouvelles compositions vulnérables mais totalement enchanteresses et c’est sans compter sur la magie et l’efficacité de son univers troublant.

Note: 8.5/10