Il y a trois ans, Jacco Gardner a connu la consécration avec son second album Hypnophobia (chroniqué ici) contenant entre autres le tube par excellence « Find Yourself ». Le musicien hollandais s’est imposé comme étant un des fers de lance en matière de pop psychédélique analogique et voyageur et c’est dire qu’il est énormément plebiscité. Trois ans plus tard, il vient repousser les limites avec son troisième disque intitulé Somnium.
Une fois de plus, Jacco Gardner viendra nous étonner avec ce nouveau disque cette fois-ci instrumental et plus ambitieux que jamais. Après avoir raconté sa phobie du sommeil, voilà qu’il vient raconter avec ses instrumentations analogiques ses rêves et ses cauchemars à travers cet air de bande-originale rétro composé à Lisbonne avec entre autres une ouverture inquiétante du nom de « Rising » qui ouvre le bal. Dès lors, on est accueilli dans un univers parallèle avec des compositions mystiques comme « Langragian Point », « Past Navigator » et autres « Eclipse » où la philosophie de Nietzsche et de Kepler.
Somnium bouscule les codes de la musique et ira flirter vers des influences littéraires (cités plus haut) et cinématographiques avec cette ode à la rêverie. Jacco Gardner est dans son élément que ce soit sur « Tain » et les sonorités orientales inédites de « Privolva » ou de la pop lumineuse « Levania » à l’obscur « Pale Blue Dot ». Toutes les sonorités sont conviées afin d’en faire une bande-son immersive totalement renversante permettant au musicien hollandais d’alimenter ses phobies.
Note: 8/10