Le nom de Dirty Deep est rarement mentionné lorsque l’on parle de blues-rock revival de chez nous. Et pourtant, le trio de Strasbourg qui a enchaîné plus de 300 concerts de la France à la République Tchèque est plutôt un spécialiste dans ce domaine. Et on en veut pour preuve leur nouvelle livraison discographique intitulée Tillandsia.
Dès l’introduction aux airs de negro spirituel du nom de « Road Dawgs », Dirty Deep nous donne la véritable définition du garage-blues bien rétro à travers des titres traversant le Mississippi comme les rugueux « Sunday Church », « Shake It ! » mais encore le fougueux « Wild Animal » où Victor Sbrovazzo (chant, guitare, harmonica) triture ses cordes vocales comme jamais. Tantôt langoureux (« Strawberry Lips », « You’ve Got To Learn ») tantôt explosif (« Hangin’ On An Oak Tree », « I Want To Miss You »), le combo strasbourgeois maîtrise son sujet de A à Z.
Sur Tillandsia, Dirty Deep fait varier les plaisirs que ce soit sur des moments orgasmiques de « By The River » et de « Bottletree ». Entre blues, garage-rock, gospel et stoner rock voire même folk sur « Confessionnal Hole », le trio impressionne à travers ce nouvel opus abouti et cohérent montrant que derrière chaque minute fougueuse réside un recoin de spiritualité où le groupe semble se réfugier afin de redoubler d’énergie.
Note: 8/10