Requin Chagrin – Sémaphore

Tout le monde a découvert la shoegaze à la française du groupe Requin Chagrin il y a quelques années de cela (chroniqué ici). Une des plus belles trouvailles de La Souterraine a fasciné tout le monde avec leur musique vintage et mélodique comme on en fait plus. Le groupe parisien formé par la pétillante Marion Brunetto est plongé dans la marmite du shoegaze, de la dream-pop et de la new wave étant petit, à un tel point qu’un certain Nicola Sirkis a décidé de les signer sur son nouveau label nommé KMS Disques. Pour ce mois de janvier, les voici de retour avec leur second album intitulé Sémaphore.

Une fois de plus, on plonge dans les eaux turquoises à l’écoute de ce nouvel opus. Requin Chagrin nous embarque de nouveau dans leur univers doux-amer et acidulé avec leur fusion musicale qui flirte de plus en plus avec la new-wave comme l’atteste des titres comme « Croisades » où les guitares dialoguent avec les synthétiseurs étincelants ou encore les reverbs doucereuses de « Mauvais présage » et de « Soleil blanc ».

Entre les guitares mélodiques et ces rythmiques enfumés, on peut relever l’interprétation attachante de Marion Brunetto qui brille sur des ballades dream-pop comme « Nuit » ou sur des morceaux plus entraînants à l’image de « Dans le cœur » et « Rivières ». Tout au long de ce Sémaphore, on restera bercé et hypnotisé par la douceur des arrangements où un parfum de spleen se dégage sur « Les promesses » ou sur la conclusion plus mélancolique intitulée « Le grand voyage ». Avec ce second album, on a affaire à du style Requin Chagrin où les spectres de The Cure, Indochine et de Beach House dominent tout au long de ces dix titres entêtants et enivrants.

Note: 8.5/10