Nicola Cruz – Siku

Adoubé par un certain Nicolas Jaar, Nicola Cruz a réussi à se faire une petite place sur la scène electronica. Le producteur franco-équatorien avait fait ses premières impressions avec son premier album Prender El Alma en 2015 et a enchaîné avec un EP deux années plus tard. Cette année, il retente l’expérience avec son successeur tant attendu du nom de Siku.

On connaissait Nicola Cruz pour ses ambiances sereines et voyageuses mais le producteur franco-équatorien a décidé d’étoffer et de diversifier sa musique. Avec Siku (le titre de l’album est en réalité le nom d’un instrument à vent d’origine andine représentant la dualité), il nous emmène dans les quatre coins du monde à travers des titres bien exotiques et hypnotiques comme « El Diablo Me Va a Llevar » et « Obsidiana » entre autres.

La diversité instrumentale est donc de mise et il n’est donc pas rare d’entendre des notes de sitar et de balafon sur « Siete », pur bijou electronica volante, ou des rythmiques fiévreuses sur la conclusion nommée « Esu Enia » conviant Marcio Pinto. Bien entendu, ce voyage musical dans la jungle amazonienne ne peut pas se faire sans l’intervention des guests comme Chato sur « Hacia Delante », les ambiances brésiliennes du sublime « Criançada » avec Castello Branco ou le plus apaisé « Voz de las Montañas » conviant la cristalline voix de Minük.

A mi-chemin entre downtempo et musique électronique latine, Nicola Cruz a réussi à dévoiler un disque plus touffu et remarquable pour sa richesse sonore et son aspect contemplatif. Siku nous embarque tantôt dans la jungle amazonienne tantôt dans la montagne des Andes et rien de mieux que de se laisser emporter par ces onze morceaux voyageurs et chaleureux idéaux pour cet hiver interminable.

Note: 8.5/10