Le label Innovative Leisure regroupe un roster pour le moins original allant de Hanni El Khatib à Nosaj Thing en passant par The Molochs aux plus récents Mint Field. Mais il y en a qui sortent de l’ordinaire comme Harriet Brown. Il s’agit d’un jeune californien qui est considéré comme étant le Prince du futur après un EP et un premier album de très grande qualité qui sont malheureusement passés inaperçus. Cette année, il présente son second disque intitulé Mall of Fortune.
A travers ces quatorze morceaux, Harriet Brown vacille entre future funk et R&B mutant et complètement imprévisible. Il suffit d’écouter des morceaux originaux comme l’introduction bien originale « Window Shopping » (n’y voyez aucune allusion au titre de 50 Cent) ou encore d’autres trouvailles soul électronique à l’image de « Shower Up, Saddle Up », « Method Place » et de « Holy Place (Shinin’) » pour prouver que notre hôte multi-instrumentiste possède un flot d’idées.
Avec son falsetto ravageur et ses influences princiennes plus que palpables (« Cinnamon Sky », « Driver’s Seat », « Paper »), Harriet Brown arrive à nous envoûter de la plus belle des manières. Hormis ses talents de multi-instrumentiste comme sur l’excellent « Bag Away », ce sont ses textes qui arrivent à mieux nous captiver. Entre paranoïa, crises d’angoisse et ses incapacités à prendre des décisions par peur de regret, le californien livre avec Mall of Fortune un second disque qui réchauffera les chaumières pour cette fin d’hiver. On ne fera pas la fête comme en 1999 mais en 2019 avec cela.
Note: 8.5/10