Thelma faisait parti de ce lot qui n’a jamais été chroniqué dans mes colonnes à cause de vous savez pourquoi. Le projet musical de Natasha Jacobs avait marqué les esprits il y a deux ans de cela maintenant avec un premier album et ce n’est donc pas un hasard qu’elle revient cette année avec son successeur nommé The Only Thing.
Le projet de notre hôtesse venue tout droit de Brooklyn a de quoi nous mettre la puce à l’oreille. Après la sortie de son premier album, la santé de Natasha Jacobs lui a bien joué des tours. Croyant avoir un cancer de la thyroïde qui pourrait lui affecter ses cordes vocales, elle découvre en réalité qu’elle est atteinte du syndrome Ehlers-Danos, maladie génétique qui est caractérisée par une anomalie du tissu conjonctif. Cela n’empêche pas pour Thelma d’élargir ses horizons musicaux avec ce successeur tant attendu partagé entre indie rock et pop baroque.
Moins orienté guitare par rapport à son prédécesseur, la mamzelle de Brooklyn met en avant les synthés ainsi que sa voix si expressive pour raconter à quel point elle revient de loin tout en étant touchante. Que ce soit sur les aventureux « Stranger Love » en guise d’introduction mais également « Warm Guts », « No Dancing Allowed » et « Take Me To Orlando », elle se sent libérée de ses chaînes et de sa maladie et arrive à nous toucher avec son art. Qui l’eut cru que The Only Thing pourrait être le testament de son processus créatif qui l’emmène aussi loin ?
Note: 8/10