Beaucoup ont découvert Shlohmo en raison de son association avec le chanteur de R&B Jeremih (vous vous souvenez de son « Birthday Sex » en 2009 ? C’est lui). Mais pourtant, le producteur de Los Angeles est présent depuis un petit bout de temps mais sa popularité a éclaté un peu plus tard avec son second album Dark Red paru en 2015. Cette année, Henry Laufer de son vrai nom nous revient avec un troisième disque intitulé The End.
Comme Radiohead l’avait fait avant lui en sur « Idioteque » ou même Bjork avec « Pluto », Shlohmo a décidé de dédier le thème de son album à la fin du monde qui peut arriver un jour comme un autre. C’est alors que The End, disque composé de 13 morceaux, explore ce thème apocalyptique sous toutes ses formes. Avant toute chose, le californien n’est pas totalement un producteur comme les autres. Tandis que les autres sont assoiffés de future beats et de trap, ce dernier ira piocher vers des influences emo et rock. Ce n’est pas pour rien que les guitares se font entendre sur les instrus sombres et paranoïaques de « Rock Music », « Hopeless » ou bien même de « Headache Of The Year » et « Ungrateful ».
Bien entendu, Shlohmo reste dans son élément mais de façon ambitieuse. Que ce soit electronica pure et dure (« Hopeless », « Staring At The Wall »), trap (« The End », « Eating Away ») ou bien même footwork (« Panic Attack »), The End arrive à faire monter la tension petit à petit à chaque morceau nous tenant en haleine. Le climax est à son comble lorsque tous les éléments (sonorités inquiétantes limites industrielles et froides) sont combinés sur « The Best of Me » avant de redescendre tout doucement sur les morceaux suivants comme « Still Life ». Avec le producteur californien, l’apocalypse peut arriver quand on s’y attend pas du tout et arrive à tisser cette bande-son froide et inquiétante.
Note: 8.5/10