Parce qu’il ne faut pas compter uniquement que sur la scène australienne pour trouver de la jangle-pop de qualité. La preuve en est avec Flying Fish Cove. Il s’agit d’un quintet basé à Seattle qui fut bercé par les disques de Teenage Fanclub et de The Pastels et la preuve en est avec leur premier album At Moonset.
A la croisée de la jangle-pop et de la twee-pop, Flying Fish Cove ne fait pas dans le basique. C’est avec des arrangements peaufinés avec l’intervention des claviers psychédéliques, flûtes et de cordes qui habillent des morceaux plutôt élégants comme l’introduction nommée « Johnny Paper » mais encore « Blow A Candle », « Manticore » ou bien même « Cammy the Camry ». Entre la voix sucrée de Dena Zilber, les riffs décontractés de Jake Jones (qui officie parfois au chant) et la section rythmique légère et somptueuse du duo Sean Canfield (basse) et Jacob Jaffe (batterie), il n’y a qu’un pas.
Chez Flying Fish Cove, tout n’est que luxe, calme et volupté avec une pointe d’ambition qui se faufile avec ces 12 titres. Avec l’intervention de la divine Frankie Cosmos mais également de Jade Tcimpidis et de Lydia Brambila, le quatuor vise le très haut avec « Dangerous Words », « Pony Bracelet » et autres « Home Sweet Home ». Tour à tour cosmique ou psychédélique (comme l’atteste la conclusion fantasmagorique « Belladonna »), At Moonset prouve que la jangle-pop ne se résume pas qu’à des compositions solaires mais à quelque chose de plus arty.
Note: 8/10