Lowly – Hifalutin

En 2017, Lowly s’est fait un nom d’emblée avec leur premier album Heba (chroniqué ici). Le groupe danois qui avait été un de mes coups de coeur au MaMA Event 2016 a réussi à imposer leur indie pop teinté de trip-hop sentant bien les contrées nordiques à coups de compositions audacieuses. Deux ans presque jour pour jour, les voici de retour rafraîchir la saison printanière avec leur successeur intitulé Hifalutin.

Bien évidemment, on ne change pas les habitudes avec le quintet danois. Nous voici embarqués dans un terrain plutôt connu avec Lowly qui nous offre des titres atmosphériques comme le titre d’ouverture nommé « go for a walk » affichant d’emblée le tableau et suivi par l’hommage au regretté astrophysicien « stephen » étonnament groovy. On est en droit de penser à du Radiohead période The King of Limbs ou encore les artistes islandaises reconnues que sont Bjork et Susanne Sundfør sur des perles plus électroniques comme « baglaens » où l’interprétation de Nanna Schannong nous laisse sans voix ou bien même « in the hearts » où l’Auto-Tune est utilisé à bon escient.

Entrecoupés d’interludes (« i », « ii », « iii »), Hifalutin continue de nous offrir des compositions aussi bien glaciales que gracieuses. Que ce soit sur « out beyond », « delicate delegates » ou sur « selver » qui passent sous la barre des trois minutes ou bien même avec des moments épiques comme « children » et son crescendo magistral qui nous fait perdre notre souffle et les allures dignes de Beach House sur « 12:36 », on continue d’apprécier l’alchimie entre Nanna Schannong et Soffie Viemose. Arrivant à concilier instruments organiques et électroniques sous fond de trip-hop et indie pop onirique, le sommet est atteint avec la conclusion nommée « wonder » où le climax est à son zénith.

En fin de compte, Hifalutin confirme tout le bien que l’on pensait de Lowly. Ce second opus continue de prolonger la rêverie des débuts avec plus d’aisance et plus d’ambition tout en restant charismatique avec ses aventures soniques inattendues.

Note: 8/10