Saint Sadrill – Pierrefilant

On avait laissé Saint Sadrill avec leur premier EP Building Lampshades il y a deux années de cela. Le sextet indie pop lyonnais mené par l’insaisissable Antoine Mermet reste toujours aussi original dans sa démarche et le prouve avec leur successeur intitulé Pierrefilant.

Une fois de plus, Saint Sadrill étonne avec leurs compositions crève-cœur avec des arrangements venus d’ailleurs sur ce Pierrefilant qui sent le classique de très loin. Antoine Mermet et sa bande sortent le grand jeu avec l’introduction longue nommée « Waiting For Him » où vibraphone, synthés et percussions s’unissent avant de monter en puissance de façon magistrale. Dès lors, les dés sont jetés avec d’autres morceaux de la même trempe comme le plus serein « Corq » qui suit et sui contraste avec le très rock « To Go To Go To Go ».

Pierrefilant vaut son pesant d’or pour sa versatilité hors normes. Entre la pop de chambre orageuse de « Zero » et ascensions quasi-cinématographiques avec « Yar mum », « We gave you a smile » et autres « Kiss song », Saint Sadrill sait passer de l’ombre à la lumière comme bon lui semble. Après ces épopées pop bien polyphoniques, l’opus se clôt avec une dernière pièce de résistance de 19 minutes qu’est « Happy Humans » qui étonne pour son début lumineux avant de s’assombrir progressivement avec en prime ses chants entremêlés. Comme quoi, le sextet lyonnais est là pour nous surprendre.

Note: 7.5/10