Dans le monde du DJing et du turntabilism, on a souvent tendance à évoquer des grands noms comme la crew de The X-Ecutioners, Cut Chemist, Beat Junkies, Kid Koala jusqu’à Birdy Nam Nam et C2C chez nous. Mais beaucoup font souvent l’impasse sur DJ Yoda qui est également une légende dans ce domaine. Le britannique n’avait pas donné signe de vie depuis son fameux Chop Suey en 2012. Le voici de retour avec son nouveau disque intitulé Homecooking.
Inspiré par la série Jazzmatazz du regretté rappeur Guru, le nouvel album de DJ Yoda se veut être à la croisée de ses influences musicales qui l’ont bercé depuis sa tendre enfance. Entre jazz, hip-hop et electronica avec une pointe de world music, le londonien dresse son carnet d’adresses les plus prestigieux avec entre autres les poids lourds du R&B/neo soul britannique comme Joel Culpepper sur le titre d’ouverture nommé « London Fields » et sur « Hither Green » avec en prime Baby Bam de Jungle Brothers. D’ailleurs en parlant d’eux, les voici au complet avec le groovy « Afrika » représentant comme il se doit la mouvance Native Tongues.
On peut aussi relever la présence du légendaire Omar et son fameux timbre de voix sur « Thornton Health » mais également d’Eva Lazarus sur « Rising brook » et les influences jungle de « Eastville ». On aurait pensé entendre Oxmo Puccino rapper en anglais mais non c’est bien Edo. G qui revient à la cool sur « Roxbury » sans compter sur la participation du saxophoniste Nubya Garcia. La nouvelle génération répond également présente avec Andrew Ashong qui fascine sur « Kingswood » et Soweto qui a son propre titre sans être prétentieux. Tout ce beau monde arrive à briller parmi les influences de DJ Yoda qui se font bien entendre entre deux séances de scratching de haute volée. Les bons petits plats en cuisine du londonien sont à déguster tant que c’est chaud.
Note: 7.5/10