The Slow Show – Lust and Learn

En l’espace de deux albums que furent White Water en 2015 et Dream Darling l’année suivante, The Slow Show a réussi à se faire une place sur la scène de Manchester. Le quatuor s’est bien fait patienter et bien la patience a ses vertus car les voici de retour avec leur troisième opus intitulé Lust and Learn.

L’album s’ouvre sur un long silence. Quand soudain des délicates notes de piano surgissent et alternent entre intensité et pause tout en faisant corps avec les synthés atmosphériques et les martèlements de batterie. Quand soudain, les cordes frémissent après une courte pause. Voilà une introduction instrumentale nommée « Amend » qui annonce la couleur de ce Lust and Learn et qui s’annonce épique.

The Slow Show impressionne d’emblée par ses arrangements baroques qui baignent dans cette ambiance doucement mélancolique. La voix caverneuse de Goodwin fait des merveilles sur des titres à la croisée de la pop orchestrale de « Eye to Eye » ainsi que les stratosphériques « Low » et les influences dignes de Prefab Sprout sur « St Louis ». On sentait venir le chef-d’œuvre de la part des mancuniens qui n’en finissent pas de nous émouvoir avec en prime des chœurs religieux et lumineux pour accentuer le côté mélodramatique des morceaux comme « Loser’s Game », « The Fall » aux martèlements de piano et à la basse qui donne le rythme sans oublier le christique « Vagabond ».

Avec Lust and Learn, The Slow Show vient de signer un grand œuvre comme on en fait plus. Complètement christique et dantesque, ce troisième album se veut être un condensé d’espoir et de lumière durant cette chienne de vie que l’on mène. Un grand grand album.

Note: 10/10