En 2016, un des groupes les prometteurs de l’Outre-Manche nommé Beach Baby avait publié son premier album intitulé No Mind, No Money (chroniqué ici). Fortement plebiscité par des magazines comme NME ou DIY, la formation londonienne menée par Ollie Pash et Lawrence Pumfrey avait mis tout le monde d’accord avec leur garage-pop et jangle-pop ensoleillé. Et cette année, place au changement avec leur second disque intitulé Songs From The Limbo Lounge.
Fini donc les ambiances estivales et slacker dignes de Mac Demarco et Beach Boys. Au menu de Songs From The Limbo Lounge, Beach Baby élargit un peu plus sa palette musicale en convoquant les sonorités 70’s et vintage à l’accoutumée. Résultat des courses, cela surprend aux premiers abords mais on se laisse entraîner par des morceaux dignes d’Elvis Costello comme « Lovin’ Feeling » et « Human Remains » ou des mélodies plus sinueuses avec « Way Too Meta », le bluesy « Big Wow » et les allures power-pop dignes de Supergrass sur l’excentrique « Lonesome Jim ».
Il est clair que Beach Baby a rencontré la traversée du désert. Et on sent qu’ils veulent se détacher de leur passé difficile (après s’être trouvé sans label entre autres) sur les complaintes dignes de Lou Reed sur « Candy Thunder » ou sur des ballades somptueuses comme « Big School » mais encore les entêtantes « Babe Rainbow » et « Limbo Lounge » remarquables pour leurs influences plus modernes.
Il ne fait aucun doute que Beach Baby se réinvente tout au long de ce Songs From The Limbo Lounge. Fini donc le groupe londonien qui nous avait habitué à de la garage-pop ensoleillé, les voici plus adulte et plus ambitieux que jamais après des épreuves difficiles vécus. Ce renouveau ne fera de mal à personne, c’est sur.
Note: 8/10