On peut penser ce que l’on veut mais Temples reste parmi un des actes les plus dominants de la scène rock psychédélique britannique actuelle. En l’espace de deux albums, le groupe s’est imposé malgré cette étiquette de « sous-Tame Impala » qui leur est restée. Cette année, ils effectuent leur retour avec leur successeur intitulé Hot Motion.
Le désormais trio britannique (car le batteur Samuel Tori a décidé de quitter le navire pour rejoindre celui de Fat White Family) reprend du service en revenant aux sources. Car si leur prédécesseur Volcano (chroniqué ici) fut remarquable pour les allures plus pop, Temples revient au rock psychédélique digne des années 1960 comme l’atteste des titres aussi bien vintage que moderne comme l’introduction portant le titre de l’album mais également « You’re Either On Something » et « Context » qui sont de titres bougrement efficaces avec ces riffs de guitare glorieux et ses synthés vintages résolument planants.
Même si l’on retrouve la quintessence de Temples, Hot Motion possède un petit goût de réchauffé. On retrouve les influences dignes de Pink Floyd sur « It’s All Coming Out » ou des Beatles sur « The Beam » et « Holy Horses » tandis que la voix joliment nasillarde de James Bagshaw flirte avec celle de John Lennon notamment sur « The Howl » et « Not Quite The Same » mais cet album sonne comme du déjà entendu et s’écoute aussi rapidement que facilement. On aurait aimé une légère prise de risque et de nouveauté face à ce troisième album s’enchaînant de façon automatique.
Note: 6.5/10