Qui l’eût cru que Muzi allait connaître un succès soudain ? Le petit génie de la zulu house s’est fait remarquer avec l’excellent second album nommé Afrovision (chroniqué ici) avant que sa popularité n’atteigne des sommets en participant à la dernière aventure Africa Express en juillet dernier (chroniqué ici). Le musicien sud-africain toujours aussi hyperactif après un dernier EP au printemps dernier (chroniqué ici) et un album de Gruff Rhys produit par ses soins (chroniqué ici) revient frapper un grand coup avec son troisième album nommé Zeno.
Nommé après sa fille, Muzi continue de nous balancer de bonnes vibes venues de son Empangeni natal maintenant qu’il a obtenu la reconnaissance auprès de ses pairs. Et il est question de bonnes vibes dès l’introduction en compagnie d’Espacio Dios mais également sur de bombes dansantes comme « Sondela » et « Mncane » conviant une certaine Samthing Soweto montrant que l’été n’est pas tout à fait fini.
Le mélange entre R&B contemporain, house de Chicago, techno de Detroit, scène beat de Los Angeles et musique électronique avant-gardiste à des styles locaux comme le Maskandi, le Kwaito, l’Isicathamiya sans oublier la bubblegum pop sud-africaine fait son effet montrant un Muzi jamais à court d’idées. Que ce soit sur des instrumentaux dignes de Kaytranada avec « A Day In Paris », « Nguni Landing » ou encore avec « Untitled 45 » ou des allures dignes de la coutume locale avec « Sondela », « Emsamu » avec Blackrose ou bien même sur « King Shaka’s Symphony » qui rappelle les heures de gloire d’Afrovision, le génie sud-africain ne délaisse jamais de ses productions venues de son Fruity Loops et nous fait danser jusqu’au bout de la nuit avec un grand sourire aux lèvres.
S’achevant sur des chants zulu des plus lancinants avec « Ngeke » en compagnie de Zithulele (BCUC), Muzi persiste et signe avec ce troisième album montrant que la zulu house débordante d’énergie.
Note: 9/10