L’année 2019 sonnait également le retour de Battles qui était vivement attendu. Cela faisait quatre années que l’on attendait la suite plus que satisfaisant de La Di Da Di (chroniqué ici). Le désormais duo de math-rock expérimental new-yorkais n’a peut-être pas bâti un chef-d’oeuvre à la hauteur de leurs prédécesseurs mais restait égal à leur démarche. Allons savoir ce qu’ils nous ont réservé pour ce quatrième opus intitulé Juice B Crypts.
Contrairement à La Di Da Di qui était purement instrumental, Juice B Crypts continue de palier la douloureuse absence de Tyondai Braxton en ouvrant son carnet d’adresses. Au milieu de tout cela, Battles nous bassine avec tous ces moments instrumentaux bien dissonants et non harmonieux comme l’introduction nommée « Ambulance » mais également « A Loop So Nice… » et « Fort Greene Park » qui partent dans tous les sens. Une fois de plus, on comprend la volonté du duo new-yorkais à expérimenter mais cela sonne parfois un peu trop tiré par les cheveux.
Juice B Crypts regroupe pas mal de collaborations prestigieuses à commencer par la chanteuse américaine Xenia Rubinos qui pose sa voix sur le trop abscons « They Played It Twice » riche en bizarreries en tous genres contrastant avec les sonorités dignes de Yes sur le math-rock asiatique sympathique de « Sugar Foot » avec la participation de Jon Anderson et de Prairie WWWW. On pourra également soulever la collaboration trippy du groupe de hip-hop expérimental Shabazz Palaces nommée « IZM » ou la conclusion bien trop cérébrale en deux temps nommée « Last Supper On Shasta » avec tUnE-yArDs. Mais à force de vouloir miser sur les sonorités bien trop complexes, Battles perd en cohérence et se mord malheureusement la queue.
Note: 6/10