OMNI – Networker

Il aura fallu deux albums (chroniqués ici et ici) pour qu’OMNI arrive à se faire une place sur la scène post-punk américaine. Et pourtant, le trio composé de Frankie Boyles, ex-Deerhunter et des membres du groupe Carnivore ont fait parler d’eux avec leur musique nerveuse et entêtante. Personne ne s’attendait à ce qu’ils pourraient ralentir la cadence sur leur troisième et nouvel album intitulé Networker.

Moins nerveux et moins incisif que dans le passé, OMNI reste toujours autant attachant dans leur musique. Toujours est-il que le trio d’Atlanta reste droit dans ses bottes avec des morceaux plus mesurés qu’à l’accoutumée comme l’introduction nommée « Sincerely Yours » qui plante le décor mais également avec « Courtesy Call » et « Underage ». Mettant en avant les dangers des réseaux sociaux sur la vie de tous les jours, le groupe arrive à nous mettre en alerte sur des titres privilégiant l’urgence comme « Skeleton Key », « Present Tense » ainsi que « Flat Earth ».

OMNI a beau s’assagir musicalement parlant mais c’est aussi l’occasion rêvée pour eux d’élargir leurs horizons musicaux comme des influences jazzy sur « Blunt Force » et pop psychédélique aérienne sur le morceau-titre. La plupart du temps, le groupe reste droit dans leurs bottes avec leur post-punk plus libérateur avec « Genuine Person » et la conclusion nommée « Sleep Mask ». Le trio d’Atlanta nous offre un troisième disque plus versatile et plus diversifié qui empruntera un virage musical plutôt intéressant.

Note: 8/10