En l’espace de deux EPs (chroniqués ici et ici), Sudan Archives a réussi à se faire un nom sur la scène R&B alternative. Il faut dire que la chanteuse et violoniste a su imposer son propre style musical pour plus d’originalité. Et la californienne présente officiellement son tout premier album intitulé Athena où elle pose comme une déesse grecque sur la pochette.
Brittney Parks continue de nous impressionner avec sa fusion musicale (neo-soul, rythmes ouest-africains, hip-hop, trip-hop, jazz…) rendant son univers plus luxuriant qu’à l’accoutumée. Dès lors, on se laisse emporter par ce voyage interstellaire et psychédélique qui débute avec un « Did You Know » qui est suivi du plus introspectif « Confessions » avec ses violons chaloupés. Sudan Archives détonne avec son R&B mutant mais versatile notamment sur le mélancolique « Down On Me » mais également sur les impressionnants « Green Eyes » et « Coming Up ».
Avec l’aide de nombreux producteurs tels que Wilma Archer (Jessie Ware, Nilüfer Yanya), Washed Out, Rodaidh McDonald (The xx, Sampha, King Krule) mais également de Paul White (Danny Brown), Sudan Archives arrive à nous faire aimer le violon grâce à sa voix cristalline et envoûtante. C’est avec des morceaux métissés comme « Iceland Moss » et « Limitless » ou encore les allures hip-hop plus modernes comme « Glorious » comprenant la participation d’un jeune rappeur inconnu du nom de D-Eight que l’artiste et violoniste afro-américaine nous impressionne. Avec ce premier album, la musicienne a tout d’une déesse qui aura de quoi inquiéter une autre artiste de cette envergure nommée Kadhja Bonet.
Note: 8.5/10