Buvette – 4EVER

Tout le monde avait découvert Buvette en 2016 avec son quatrième album Elasticity (chroniqué ici) qui lui a valu la consécration. On avait beaucoup apprécié sa synthpop digne des années 1980 du musicien suisse avec des titres pour les moins mémorables. Un an après son dernier EP (chroniqué ici), le bonhomme nous revient en pleine forme avec 4EVER.

Life amorçait un virage pour le moins intéressant pour Buvette. Allons savoir ce qu’il nous a réservé pour ce 4EVER produit aux côtés d’Apollo Noir. Dès les premières notes de « Together », nous avons déjà la réponse: le suisse nous emmène dans l’au-delà. Avec son phrasé nonchalant rappelant quelque peu Damon Albarn et ses mélodies aussi mutantes qu’hypnotiques telles que le breakbeat old-school de « Now Or Never » ou bien encore de « True Story » et « Last Dance », Cédric Streuli définit la notion du temps comme il se doit et avec distinction.

Que ce soit sur l’ambitieux « Jupithing » qui s’étale sur 10 minutes avec sa longue interlude ambient cosmique ou sur les envolées électriques de « Shepherd of Love » et de « All » aux rythmes saccadées, Buvette redéfinit les codes de sa synthpop pour la rendre plus sidérale que jamais. Entre deux moments intergalactiques résident une interlude autotunée plus terre à terre nommée « Xoxo » ayant de quoi rappeler James Blake ou les explorations a capella de Justin Vernon.

4EVER possède des airs d’intemporalité que ce soit sur « Evening Music » et sur « Motel Life » mais possède tout de même un air de bilan que le musicien suisse tire avec la conclusion nommée « Welcome ». En une décennie, Buvette a repoussé les codes de sa créativité afin de voir très loin le futur à travers ces compositions futuristes et attachantes.

Note: 8.5/10