En 2013, un illustre projet musical inconnu a de suite attiré l’attention dans le monde de la musique. Il s’agit de The Architect qui avait publié un premier EP nommé Foundations qui lui a permis d’officier dans plusieurs side-projects comme L’Entourloop et de cumuler des dates partout dans le monde. Après de longues années d’absence, il présente enfin son premier long-format du nom d’Une plage sur la lune.
Tout en mêlant hip-hop, electronica, jazz et soul, le beatmaker redistribue les cartes avec ce voyage musical bigarré et lunaire. Il suffit de se décoller de son siège et de planer aux sons de l’introduction qui porte le nom de l’album mais encore « Jacqueline » et « Crétin de terrien ». Loin des ambiances dancefloor avec L’Entourloop, The Architect fait parler ses talents de digger sur des beats nous menant loin que ce soit sur « Darling » ou sur « Baile De Sol » et « Rêve » menant dans les quatre coins du monde.
Mais ce premier disque de The Architect n’est pas grand chose sans ses invités. Ici, le beatmaker convie rappeurs underground comme Johaz de Dag Savage (duo qu’il a formé avec le reconnu producteur Exile) qui distille son flow incisif sur « Run » ou plus reconnus comme Chip-Fu de Fu-Schnickens sur « East Raw » qui fait intervenir le flow presque raggamuffin d’Aaron Cohen. On relèvera également les britanniques Fliptrix sur « Royom » avant que le producteur ne reprenne le relais avec des hymnes plus implacables comme « Boogie Dola » et « Watch Me Dance » faisant de ce Une plage sur la lune un premier disque faisant parler toute la richesse de son univers aussi bien coloré qu’entraînant.
Note: 7/10