On ne pouvait pas débuter l’été sans le grand retour de Biga* Ranx. Et c’est dire que le singjay le plus reconnu de Tours n’avait pas donné signe de vie depuis son désormais fédérateur disque 1988 (chroniqué ici) qui aura définitivement imposé son univers particulier. Cette année, il revient en force avec son successeur tant attendu du nom de Sunset Cassette.
Faut-il que je vous rappelle pourquoi on apprécie tant le style de Biga* Ranx ? Appuyez sur la touche Play et vous vous rendrez compte rapidement. Le premier titre nommé « My Driver » ira planter le décor avec son dub champagne planant et teinté de cloud rap vous mettra d’accord rapidement. Avec sa voix déformée et parfois auto-tunée qui habille des riddims futuristes et parfois en slow-mo sur « Regarde moi » et « Single Day », il ne fait aucun doute que le tourangeau se sente comme un poisson dans l’eau.
Signant la majorité des productions sous son pseudonyme Telly mais avec la participation de Lil’Slow, OBF ou encore Blundetto (hélas, aucune production de son grand frère Atili), Biga* Ranx n’hésite pas à mettre de l’eau dans son vin. On peut ainsi passer du stepper bien saccadé avec le bien-nommé « Solid » au dub psychédélique avec « Aubepines » qui convie Pupajim qui revient aux racines en passant par le rub-a-dub classique sur le morceau-titre. On y trouve un peu de cloud rap à la mode sur « Vieille branche » et même de la dancehall planante sur le désormais incontournable « Hot Water » avec Jahdan Blakkamore (qui fait d’ailleurs une dédicace à Radio Nova) montrant que le tourangeau n’a toujours pas perdu de sa créativité hors pair. Son style s’affine au fil du temps avec « OVA » et « Mexico » et fait de ce Sunset Cassette une autre preuve que le singjay reste fidèle à ses racines et à ses ambitions musicales.
Note: 8.5/10