Honey Harper – Starmaker

Beaucoup d’entre vous le savent désormais mais autant vous le rappeler: je suis loin d’être un fervent défenseur de la musique country. Il m’arrive de faire des exceptions sur certains artistes lorsque j’estime que ça en vaut vraiment la peine comme Orville Peck. Le dernier exemple en date se nomme Honey Harper qui est un musicien d’outlaw country américain exilé à Londres et qui présente son premier disque du nom de Starmaker.

Honey Harper ne fait pas de la country comme les autres. Elle se fait plus intergalactique mais ô combien voyageuse comme l’atteste des morceaux célestes tels que l’introduction nommée « Green Shadows » qui plante le décor soyeusement mais également « In The Light of Us » et « Something Relative ». Il suffit que son interprétation voluptueuse (rappelons qu’il a officié auprès de pas mal de groupes shoegaze auparavant) et que ses compositions aériennes suffisent pour nous emmener très loin notamment avec « Tired Tower » et « Suzuki Dreams » qui relèvent de l’élégance.

Sur Starmaker, la country prend des relents oniriques et ne tombent pas dans le cliché pur et dur de la musique de cowboy comme on a l’habitude de l’entendre. J’en veux pour principal exemple les moments éthérés et étoilés que sont « Vaguely Satisfied », « Someone Else’s Dream » et « Strawberry Lite » avec comme principal capitaine à bord un Honey Harper qui survole avec classe les compositions aériennes. S’achevant sur le morceau-titre, le cowboy intergalactique (ainsi qu’Orville Peck dans un sens) arrive à me convertir sur une musique à laquelle mon esprit était formellement fermé. Un disque d’une subtilité incroyable et à couper le souffle.

Note: 8/10