Rares sont les groupes qui sont capables de nous faire danser sur du jazz cosmique. Et pourtant Mildlife a réussi avec leur premier disque nommé Phase (chroniqué ici) deux ans plus tôt. Ayant tout remporté sur son passage avec leur fusion musicale entre jazz, disco, funk, krautrock et rock psychédélique, le quatuor de Melbourne s’est bien inséré sur la scène musicale et rempile avec leur successeur tant attendu du nom d’Automatic.
Êtes-vous prêts à une nouvelle dose de jazz intergalactique bien funky ? Car Mildlife démarre en trombe avec le titre introductif nommé « Rare Air » où le groove psychédélique et discoïde est une fois de plus mis en avant tout comme sur l’implacable et intersidéral « Vapour » avec sa flûte cosmique et c’est à cela qu’on les reconnaît. Il arrive que le quatuor de Melbourne puisse ralentir la cadence afin que l’on puisse reprendre notre souffle tout en restant en apesanteur notamment sur « Downstream » rappelant la grâce de Gainsbourg période Melody Nelson et sur « Citations » flirtant plus du côté de Pink Floyd.
Même si il est moins axé dancefloor que son grand frère, Automatic remplit tous les conditions d’enregistrement live en laissant parler leur imagination musicale. Cela donne des improvisations de haute volée qui sont parfaitement mises en avant sur l’entraînant « Memory Fresh » aux synthés et Moogs pour les moins acides tout comme sur le morceau-titre funky qui clôture le bal de l’espace montrant que Mildlife a réussi cette transition entre l’énergie live et l’énergie du studio. Et pour la petite anecdote, l’édition vinyle du disque est conçue pour permettre une écoute indéfinie et l’auditeur peut décider de lui-même quand arrêter cette aventure musicale intergalactique.
Note: 8.5/10