Tangents – Timeslips

Cette année, Tangents fête ses dix années d’existence. Et durant ce laps de temps, le groupe australien a su imposer sa marque comme personne. Ce n’est pas une surprise qu’ils célèbrent leur décennie avec un nouveau disque intitulé Timeslips.

Faisant suite à leur New Bodies paru deux ans plus tôt, Tangents continue à mettre l’accent sur les percussions à travers ces six nouvelles compositions cérébrales et hypnotiques. Mêlant jazz, IDM et post-rock, le groupe australien s’offre les services d’Ollie Brown, musicien électronique britannique, à la production afin de mettre en avant les machines sur leur fusion musicale à la mécanique bien huilée. Timeslips s’ouvre sur un « Expatation » où les guitares noisy sont mis en arrière avec ces cymbales assourdissants et qui est suivi par des moments cinématographiques tels que « Vessels » aux claviers menaçants et « Survival » aux airs de John McEntire.

Entre rythmiques jungle insolentes qui montent en puissance sur « Old Organs » et textures pianistiques extra-terrestres sur l’atypique mais éthéré « Debris », Tangents semble plus inspiré que jamais. Cela se montre également sur la glorieuse conclusion de huit minutes nommée « Bylong » s’étirant sur huit minutes où les percussions dominent cette instrumentation cinématique rappelant l’élégance de Tindersticks avec ce duo piano/violoncelle du plus bel effet. Les australiens retrouvent l’inspiration d’antan avec ce nouveau disque labyrinthique et expérimental comme on affectionne tant.

Note: 8.5/10