Mina Tindle – Sister

Révélée en 2012 avec son premier album Taranta ainsi que son titre « Pan », Mina Tindle est devenue une des actes les plus prisées de la scène française. S’en est suivi un second disque deux ans plus tard du nom de Parades plus indie rock et la musicienne a joui d’une plus grande reconnaissance envers ses pairs. Une popularité qui lui a valu une participation au dernier album de The National (chroniqué ici) ce qui n’est pas rien. Cette année, elle fait enfin son troisième disque du nom de Sister.

Bien entendu, Mina Tindle garde la tête froide malgré sa popularité grandissante sur ce nouvel album composé de neuf titres. S’ouvrant sur un « Jessa », la chanteuse ainsi que son producteur Thomas Bartlett nous embarquent dans un univers surréaliste où la magie émotionnelle ne fait qu’opérer. On en veut pour preuve les interprétations magistrales de notre hôtesse sur des compositions solennelles mais chaleureuses telles que « Lions » au groove pétillant, « Indian Summer » et « Louis » qui se révèlent au cours d’écoutes répétées.

On notera également la participation de Sufjan Stevens qui se fend dans le décor de « Give A Little Love » écrit par ses soins et qui est de toute beauté mais également de son mari Bryce Dessner de The National qui coécrit l’ambitieux mais touchant « Triptyque » qui s’étire sur dix longues minutes. Tandis que la langue de Sheakspeare est privilégiée sur Sister, elle n’oublie pas ses origines sur le spirituel « Belle Pénitence » en nous parlant d’amour et de dresser une sublime lettre d’amour à celui qui partage sa vie. Il en ressort un troisième disque qui se clôture avec une reprise épurée de « Is Anything Wrong » de Lhasa De Sela pour que Mina Tindle réussisse à nous envoûter avec sa complexité si puissante et si émouvante. Un retour en puissance salutaire et nécessaire en ces temps sombres.

Note: 9/10