C’est toujours intéressant de découvrir que chaque disque se cache un contexte et des histoires. C’est le cas pour Laura Veirs qui se dévoile un peu plus sur elle au fil des albums et on en veut pour preuve son nouvel album intitulé My Echo faisant suite à son prédécesseur The Lookout (chroniqué ici) paru deux ans plus tôt et conviant également Jim James, Bill Frisell, Karl Blau et Matt Ward au menu.
A l’écoute de nouvelles ballades indie folk somptueuses telles que « Freedom Feeling » en guise d’ouverture ainsi que « Turquoise Walls », on est de nouveau touché par la grâce et l’élégance de la native de Portland qui se reconstruit après un divorce éprouvant. Donc oui, My Echo est un disque de rupture mais à l’inverse, Laura Veirs relativise et fait paraître un sentiment de béatitude après avoir fait son deuil amoureux notamment sur « Another Space and Time » ainsi que sur « End Times » et « Brick Layer ».
On y trouvera également un double-sens face aux circonstances que l’on traverse actuellement. On parle bien sûr ces circonstances socio-sanitaires pas évidentes mais Laura Veirs nous invite à relativiser comme elle a pu le faire avec « Memaloose Island » où l’on être reconnaissant d’être encore en vie tout comme sur « Burn Too Bright » et « All The Things » où l’on profite du moment présent pour contempler notre environnement en allant de l’avant. Il ne manquera plus qu’un « Vapor Trails » pour que My Echo montre un nouvel état d’esprit pour la musicienne de Portland qui ne finit pas de briller d’albums en albums.
Note: 8.5/10