Si Melbourne a longtemps été la capitale de l’indie rock avec de nombreux artistes et groupes locaux qui ont débarqué ces dernières années, Sydney n’est pas en reste non plus. On en veut pour preuve Indigo Sparke qui est une jeune auteure-compositrice-interprète qui a su générer un buzz considérable depuis qu’Adrianne Lenker en personne l’a pris sous son aile. Cette dernière qui se passe de présentation aura co-produit le premier album de sa protégée du nom d’Echo et qui fut attendu comme le Messie. Et cette attente valait vraiment le coup.
Très rapidement, Indigo Sparke saura nous émouvoir comme personne avec ces neuf compositions aériennes et mystiques. L’australienne qui est aidée de la leader de Big Thief ainsi que d’Andrew Sarlo aux manettes nous entraîne dans son univers hanté et sensible avec des ballades guitare-voix à en couper le souffle comme « colour blind » qui ouvre le bal avec cette grâce rappelant celle de Mazzy Star mais aussi les épopées lyriques de « undone » et « bad dreams ».
L’indie folk dépouillée d’Indigo Sparke prendra des dimensions rêveuses et spirituelles au fur et à mesure que l’on avance dans ce premier disque si attachant. Impossible de rester indifférent lors des écoutes de magnifiques compositions telles que « carnival », « golden age » et autres « wolf » où la musicienne de Sydney évoque le cosmos avec sa sensibilité acerbée. Si son interprétation nous laissera bouche bée sur « baby », elle n’hésite pas non plus à avoir recours au chanter-parler à la Patti Smith sur « dog bark echo » et sur les dernières minutes spectrales de « everything everything ». Echo est une première œuvre si touchante et si grâcieuse de la part d’une musicienne qui privilégie les émotions et les qualités mélodiques pour faire bonne impression.
Note: 9/10