Lydia Luce – Dark River

En 2018, Lydia Luce avait débarqué sur le paysage indie folk avec son premier album nommé Azalea. Même si elle n’a pas réellement rencontré le succès escompté, l’auteure-compositrice-interprète originaire de Nashville aura quand même fait bonne impression pour ses compositions si châtoyantes. Deux années et demi plus tard, elle revient avec son successeur nommé Dark River.

Si son prédécesseur fut lumineux, son petit frère sera tout l’inverse. En effet, Lydia Luce a traversé une période pour la moins difficile durant ce laps de temps entre relations tumultueuses et exil volontaire pour tenter de se reconstruire. La musicienne de Nashville s’éloigne volontairement des influences dignes de Joni Mitchell pour aller puiser du côté de Chris Isaak avec des titres personnels et poignants à l’image de « Occasionally » qui ouvre le bal mais également « Tangled Love » et « Something To Say » qui rappelle Fleetwood Mac (et non le Fleetwood Mac qui inonde les réseaux sociaux, hein !).

Tout en conservant cette base indie folk baroque aux allures Americana, Lydia Luce tente de cicatriser sa peine la plus profonde sur Dark River. Que ce soit sur « Never Been Good » aux airs de Jackson Browne ou bien encore sur « Leave Me Empty » et « Somehow », elle se met à nu musicalement afin de prendre du recul sur ces années difficiles et réussit à balayer d’un revers de la main ses vieux démons. Après une escapade country sur « Leave Me Empty » et d’autres plus baroques « All The Time », ce second disque ira lorgner vers des terrains plus solennels avec « Stones » et « Just The Same » incitant notre hôtesse à partir sur du bon pied malgré tout. On sent une seconde renaissance de la part de Lydia Luce et ce Dark River en est la preuve.

Note: 7.5/10