The Underground Youth – The Falling

Actifs depuis plus d’une décennie, le son de The Underground Youth n’est plus à contester au contraire. Le groupe né à Manchester et basé désormais à Berlin n’a pas à rougir de son catalogue à mi-chemin entre dark-folk et shoegaze avec notamment leur éternel chef-d’œuvre du nom de Sadovaya en 2014 les montrant au top de leur forme. Est-ce encore le cas pour leur nouveau disque The Falling ? C’est ce que nous allons voir.

Avec ces huit nouvelles compositions, The Underground Youth semble être à l’aise dans leur registre dark-folk avec une dose solennelle digne de Nick Cave. On en veut pour preuve l’entrée en matière qui confirme cette direction lancinante avec le chant plaintif et grave de Craig Dyer en ligne de mire mais aussi le minimaliste « Vergiss Mich Nicht » où un harmonica se fait entendre et les cordes frémissantes de l’obscur « Egyptian Queen ». Si la production léchée est mise en avant, ce côté spontané qui caractérisait le groupe s’est estompé.

Et cela s’entend clairement sur des titres bien cafardeux que sont « And I… » rappelant quelque peu Mazzy Star conviant également Olya Dyer au chant mais aussi « A Sorrowful Race », à ne jamais écouter lors des jours pluvieux malgré quelques rares moments rythmés avec « For You Are The One ». On sent cette lassitude en référence au contexte sanitaire qui nous plombe tous le moral mais The Underground Youth se charge de nous achever encore plus avec « Cabinet of Curiosities » et la conclusion pianistique du nom de « Letter From A Young Lover ». Avec The Falling, leur dark folk prend une tournure bien déprimante et parfois un peu trop facile mais c’est à cela que l’on reconnaît le groupe britannique avant tout.

Note: 6/10