IOSONOUNCANE – IRA

Véritable OMNI, il est totalement impossible de cerner le personnage qu’est IOSONOUNCANE. Il est clair que sa musique si claustrophobique et inquiétante ne mettra jamais à l’aise et ce n’est pas son nouvel album intitulé IRA qui va changer la donne, bien au contraire.

Voici venir dix-sept morceaux pour une durée d’une heure cinquante (soit la durée d’un film normal au cinéma) où IOSONOUNCANE continue de nous refiler la chair de poule. Vous n’y trouverez aucune once de répit tant son mélange de post-rock industriel et de rave mêlée aux sonorités psychédéliques et ambient drone nous entraînera dans des recoins complètement surréalistes. L’auteur-compositeur-interprète venu de la Sardaigne nous entraîne dans des recoins pour les moins caverneux allant de l’introduction nommée « hiver » à « fleuve » en passant par les oppressants « ashes », « jabal », « ojos », « prison » et j’en passe.

Plus les minutes passent, plus la tension monte et c’est peut-être là où la magie sombre IOSONOUNCANE opère. IRA pourrait faire penser à Burial ou qui s’aventure vers des territoires plus rave où chaque sonorité disparate se fait entendre avec « horizon » et « prière » sans oublier les spectraux « soldiers » et « sangre ». Ce long disque labyrinthique et caverneux passe lentement et on n’a pas l’impression de voir le bout du tunnel avec les onze minutes de « hajar » jusqu’au dernier morceau nommé « cri » nous laissant en sueur comme après avoir fait un cauchemar au milieu de la nuit.

Note: 7/10