Après nous avoir fair vibrer avec leurs vibrations microtonales avec leurs deux albums K.G. (chroniqué ici) et L.W. (chroniqué ici), King Gizzard & The Lizard Wizard passe de nouveau à autre chose. Pour ce dix-huitième album, la bande à Stu Mackenzie mue et s’envole avec Butterfly 3000.
Dans ce nouvel épisode, King Gizzard & The Lizard Wizard évolue tout en restant fidèle à leurs bases psychédéliques en incorporant des synthétiseurs MIDI. On surprendra également Stu Mackenzie à se lancer dans un falsetto enivrant sur des titres synthpop psychédéliques aventureuses et colorées que sont « Yours » qui ouvre le bal mais aussi « Dreams » et « Blue Morpho » où leur amour pour des groupes tels que Yes, Neu! ou bien encore Hawkwind se ressent parfaitement.
Butterfly 3000 ira suivre la même thématique que leur chef-d’œuvre absolu qu’est Nonagon Infintiny (pour rappel, chroniqué ici), à savoir que les dix morceaux n’en font qu’une et que chaque transition est assumée à la perfection. On les voit ainsi naviguer vers des terrains kosmische musik par moments avec des titres pour les moins insouciants, rêveurs et solaires que sont « Interior People », « Catching Smoke » ou encore « Black Hot Soup » qui se suivent religieusement. D’autres compositions comme « 2.02 Killer Year » et « Ya Love » nous rappellent que King Gizzard & The Lizard Wizard n’a jamais été aussi brillant quand ils sont insouciants et ce Butterfly 3000 est une belle preuve qui ira soigner nos inquiétudes après leur double-album où on les avait vu quelque peu tourner en rond.
Note: 8/10