John Trap – Cinéma

Marchant dans l’ombre d’Arnaud Le Gouëfflec, John Trap est aussi une valeur sûre sur la scène hexagonale. Auteur-compositeur-interprète et arrangeur hors pair, Thomas Lucas mérite une plus grande reconnaissance, surtout avec l’arrivée de son nouvel album complètement dément du nom de Cinéma.

Très rapidement, on se rend compte que John Trap ne compte pas jouer la comédie pendant longtemps. Avec ces douze nouveaux morceaux, le musicien brestois déjoue les codes de la pop française avec des arrangements inventifs et expérimentaux qui sont plutôt bien mis en avant tels que « Brûle » qui donne le ton pour ce côté radical tout comme « Des lumières dans les bois » et « Carburateur » où il se donne une passion pour la folie et l’étrangeté dans ses textes si personnels.

Bien entendu, il pourra compter sur son acolyte Arnaud Le Gouëfflec pour signer deux titres que sont « L’ADN » et « Katell » dont on reconnaît sa patte entre mille. Au milieu de tout cela, John Trap fait parler ses bizarreries en musique avec des moments bien osés et rythmés tels que « File moi tes fleurs » avec ces samples venus d’ailleurs ou bien encore « Crois moi sur parole » et le foutraque « La qualité du bois ». Entre audace et générosité, le cœur du musicien balance et c’est au final la grâce qui l’emporte avec un « Qui c’est qu’est tombé ? » clôturant ce Cinéma en guise de générique de fin de manière détaché. Comme quoi un peu de folie ne fait pas de mal.

Note: 7.5/10