General Elektriks – Party Like A Human

La rentrée 2021 s’annonce également funky avec le grand retour de General Elektriks. Le projet d’Hervé Salters n’avait pas donné signe de vie depuis l’album Carry No Ghosts (chroniqué ici) et il renaît de ses cendres avec son successeur tant attendu du nom de Party Like A Human.

Ces dernières années n’ont pas été fameux entre les casseroles du 45ème président des États-Unis, notre gouvernement qui titube, la pandémie, les violences policières et sexuelles qui n’en finissent pas. Et bien General Elektriks illustre tout cela en exorcisant cela afin de transformer cela en énergie positive sur le dancefloor. Le mélange d’électro-funk et de soul groovy où les clavinets d’Hervé Salters résonnent de plus belle avec « Seeker » qui ouvre cette nouvelle aventure musicale mais également « Pick Up The Pieces » et « Giving Up On You ».

Il était temps que l’on finisse avec ce système de couvre-feu, de montrer son pass sanitaire, de se mettre un coton-tige dans le nez et d’évacuer sa frustration sur la piste de danse comme l’atteste le morceau-titre funky. General Elektriks montre que l’humain est un mammifère complexe avoisinant des réflexes parfois robotiques ou androïdes avec « Electric Pigeons » conviant le rappeur californien Lateef The Truthspeaker mais encore la chanteuse brésilienne Céu sur « Just A Man, Just A Woman ». Très vite, on embarque dans une odyssée spatiale où on imagine une invasion extraterrestre nommée « Cosmic Check » divisée en trois parties avec également le rappeur américain Quelle Chris qui s’invite sur la seconde.

Tant de surprises sont au programme de ce Party Like A Human avec le récit en spoken-word intrigant de « Chambre magique » en compagnie de l’actrice franco-grecque Ariane Labed ou le slow-jam en guise de conclusion nommé « Don’t Wanna Be A Part Of This ». General Elektriks arrive à dépeindre un monde en perdition et en aliénation qui perd son humanité chaque jour en ajoutant une touche de fantaisie et de groove si familier. Quoi de mieux que de faire la fête comme si on était en 2019 avant tout ?

Note: 8/10