Coucou, c’est à nouveau moi qui n’a pas les mêmes goûts que les autres. Oui, je fais parti des rares personnes qui n’ont jamais vraiment été touché par la musique d’Odezenne. Je sais, je suis différent de vous tous mais au mois j’assume. Et c’est dire que j’ai vraiment essayé mais rien n’y fait. Je sais, je suis dur. Mais au final, je me suis dit que je vais tout de même retenter ma chance vu que le désormais trio bordelais a décidé de nous impressionner avec l’arrivée de leur troisième album nommé 1200 mètres en tout.
Odezenne va entreprendre son évolution artistique en prouvant qu’ils peuvent aller au-delà de leur électro-rap 2.0 froid et électrique. Ils prendront de la hauteur tant ils raconteront ces plusieurs années d’errance avec une poésie qui leur est si familière avec « Mr. Fétis », introduction étrangement douce mais quelque peu inquiétante. Le trio bordelais allie donc poésie insensée aux sonorités à la fois industrielles et aériennes montrant qu’ils peuvent prendre de l’altitude avec les voix monocordes exprimées sur « Candi » ou bien encore sur le puissant « Bitch ».
1200 mètres en tout montrera donc une facette d’Odezenne qui m’a étonnamment bien surpris. Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis repassé en boucle les saveurs 80’s du nostalgique « Palavas-Les-Flots » (et non pas parce que j’ai vécu à côté durant ma jeunesse) ou bien encore le romantique et touchant « Caprice » ainsi que son clip qui l’a accompagné. Comme quoi, quand ils abandonnent ce côté bien trop viscéral comme sur « San Pellegrino » très Gainsbarre dans l’âme, j’ai tout de même l’impression qu’ils prennent vraiment leur pied tout en empruntant un peu à ce qui se fait de plus actuel sur la scène actuelle, à savoir l’utilisation de l’Auto-Tune et des rythmiques trap sur « Deux traits ».
Toujours est-il qu’Odezenne réussit avec sa poésie qui est bien exprimée sur « Svengo » qui réflète la vie d’adulte bouleversée après l’arrivée d’un enfant ou sur « Vu d’ici » qui traite de la mort de la plus brute qui soit. Je sens que le groupe regarde dans leur rétroviseur à travers ce 1200 mètres en tout qui est à coup sûr leur disque le plus libérateur et le plus ambitieux qui leur permet d’élargir un peu plus les horizons. L’apport de Mattia Lucchini y est sûrement pour quelque chose. Comme quoi, ils ont réussi à me convaincre, je n’en étais même pas persuadé, tiens.
Note: 8/10